mercredi, 30 mai 2007
DE LIENS EN ÉCHOS
En-dehors des trois liens qui figurent dans la colonne de gauche (Pattypat, Alfred et Lewis qui l’ont eux aussi lié), et de Ron l’infirmier qui le lie également dans le billet dont je parlais dans la note précédente, ce modeste blog est à présent référencé par Ramdam et Que sont-ils devenus ? J’attends encore les réponses de Celebrinet et d’Etula. Poursuivons…
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BELLE ENTOILÉE
Encore deux présences sur la Toile. Ron l’infirmier sur son blog, et Ron l’infirmier encore, sur le blog Filles sourires (celui-là, en anglais). Puisse ce collier de tendresse se nouer au cou de la Belle.
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lundi, 28 mai 2007
EN FURETANT
Encore une présence glanée sur la Toile avec, en prime, un commentaire de notre amie Pattypat.
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mercredi, 23 mai 2007
ENCORE QUELQUES MOTS
Je poursuis régulièrement la mise à jour de la discographie. J’ai présenté le beau 45-tours de 1983.
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mardi, 22 mai 2007
TOUJOURS SUR LA TOILE
Encore une vidéo.
Pas forcément très réussi, L’Œuf… dans un spectacle de transformistes donné dans un club gay privé de Poitiers. On trouve tout sur la Toile, disais-je.
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SI VOUS OSEZ
Si vous n’avez peur de rien et pensez posséder assez de souffle pour cela, vous pouvez essayer de chanter La Parisienne ou Les Petits patelins… en karaoké. On trouve vraiment tout sur la Toile.
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lundi, 21 mai 2007
EXCEPTIONNELLEMENT ORIGINALE
« Musicienne surtout, elle travaille sur ses chansons en compagnie de deux auteurs de classe, ses amis Françoise Mallet-Joris et Michel Grisolia. À eux trois ils ont créé ce personnage exceptionnellement original qui est Marie-Paule Belle », peut-on lire sur la couverture du volume consacré à la Belle chez Seghers, en 1987.
Je pense aussi qu’elle est exceptionnellement originale. Mais comme il n’est pas interdit de réfléchir, même au printemps, on peut se demander en quoi elle l’est. L’étiquette stupide de fantaisiste ou de chanteuse « rigolote » qui lui a trop collé à la peau a fait qu’on a pu oublier qu’elle était aussi une chanteuse à texte avec, notamment, un répertoire social. Elle est encore l’interprète de chansons « du répertoire français », comme on dit, auquel elle a consacré un disque en 1982. Elle est une chanteuse souvent nostalgique, évoquant l’enfance et, cent fois, les amours déçues. Toutes ces œuvres sont et demeurent des chansons de femme, c’est-à-dire qu’elles portent sur les choses un regard à la fois très lucide, tendre, courageux et découragé, espérant, plein de force, attristé, toujours intime. Pour les habiller, elle écrit des musiques très talentueuses, jamais identiques et cependant marquées de son empreinte : on sait, à les entendre, qui les a composées. Elles sont souvent dansantes, mais pas toujours. Lorsqu’elles le sont, elles empruntent à tous les rythmes, toutes les influences. Elles pastichent parfois des opérettes ou des airs célèbres. Ses auteurs favoris ayant toujours accepté de modifier leurs textes en fonction de ses partitions, elle a pu écrire ce qu’elle désirait vraiment et participer entièrement au processus d’écriture de ses chansons. Vocalement, elle est sans pareille aussi, avec ses envolées fréquentes au refrain, ses alternances d’aigus (ô combien) et de souffle chaud. C’est la fusion de ces éléments qui nous a donné, pour des moments de bonheur, notre Belle à nous.
Depuis, elle nous a montré qu’elle était aussi comédienne. Au théâtre où, malheureusement, je ne l’ai pas (encore) vue et à la télévision, dans une série où elle n’avait hélas qu’un second rôle, certes important dans l’histoire. Elle était très convaincante et l’on aimerait la voir tenir un premier rôle. Pourquoi pas ?
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dimanche, 20 mai 2007
LA BELLE ET SON TEMPS
Il n’existe pas de production artistique indépendante de l’époque de sa création. Il n’existe pas d’œuvre totalement détachée d’un contexte socio-culturel, d’un contexte économique, d’un contexte politique.
Comme on le sait, la fin (ou le début de la fin) des « trente glorieuses » se situe lors de la crise pétrolière de 1973 qui a touché l’économie occidentale : chômage, montée de la droite et de l’extrême-droite. Personne alors ne se doutait que tout cela s’éterniserait. Il fallut arriver environ au milieu des années 80 pour comprendre combien les problèmes étaient ancrés et allaient durer encore longtemps.
Or, 1973, c’est justement le moment où notre Belle publie son premier 33-tours. Elle avait donné auparavant quelques 45-tours, certes, mais elle ouvre désormais une carrière solide – un album complet – cette année-là.
Son second 33-tours paraît en 1974, l’année de l’élection de Giscard. En 1976, son immense succès La Parisienne, compris dans le troisième 33-tours, correspond à la démission de Chirac de son poste de Premier ministre, la fondation du RPR comme machine à prendre l’Élysée, l’arrivée de Raymond Barre et la politique de rigueur.
En 1981, la Belle soutient François Mitterrand et change de maison de disques. Dans les années qui suivent, commence la concentration des maisons de production phonographique et des maisons d’édition. Progressivement, jusqu’à aboutir à la situation artistiquement catastrophique que nous connaissons depuis quelque temps, les maisons en question étant à présent dirigées par des imbéciles incultes et incompétents. Et c’est dans les années 80 – sans que, forcément, ceci ait un rapport avec cela (mais il est impossible que cela n’en ait pas du tout) – que, petit à petit, la si riche carrière de la Belle commence à marquer le pas. Et c’est pour cela qu’une artiste pleine de talent, qui n’a en réalité jamais cessé de chanter, se retrouve maintenant sans éditeur attitré et étiquetée comme j’ai pu le lire dans des articles idiots : « très marquée seventies ». Avez-vous déjà lu quelque chose de plus bête ?
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jeudi, 17 mai 2007
CRAYON
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mercredi, 16 mai 2007
ENCORE QUELQUES IMAGES
Il faut décidément parcourir sans lassitude les coulisses d’internet. On peut toujours y trouver des choses nouvelles ou, plus précisément, des choses anciennes qui ne cessent d’être neuves à nos cœurs. On peut même dénicher un extrait des Rendez-vous du dimanche où Sheila et la Belle chantent La Parisienne. C’était hier matin, le 26 mars 1978.
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mardi, 15 mai 2007
UNE NOUVELLE CATÉGORIE
Dans une nouvelle catégorie que je viens de créer, intitulée « Gloses », j’ai regroupé les quelques notes, rédigées jusqu’à présent, dans lesquelles je commente le répertoire de la Belle en fonction de tel ou tel aspect (Écrire, téléphoner, L’enfance, Le répertoire social). Cette catégorie accueillera à l’avenir les textes qui relèveront de ce registre.
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dimanche, 13 mai 2007
LE RÉPERTOIRE SOCIAL
Étiquetée « chanteuse rigolote », notre Belle a cependant un répertoire social, historique, humain. On dit souvent « chansons engagées », alors que l’artiste est engagé par définition. L’artiste est engagé ou n’est pas.
En 1979, elle enregistre sa plus ancienne chanson dans ce registre, Berlin des années 20 : la montée du nazisme. Il ne s’agit pas d’un éditorial comme c’est le cas des mauvaises chansons « engagées », mais d’une œuvre artistique véritable parce qu’elle est bien écrite et que la musique, comme toujours, est talentueuse et inventive. « Les femmes avaient des cravates / Et tous les hommes étaient maquillés / On voyait des acrobates / Et ils étaient déséquilibrés / On buvait de la fumée / Comme on fumait des idées / Pianos déglingués / Rythmant des baisers / Dépourvus d’identité ». Si l’on a vu Les Damnés de Visconti, c’est un peu cela. Des instantanés saisissants, des photographies en noir et blanc : « Sur les vitres la buée / Laissait l’avenir caché / Chanteuse d’un soir / Tu n’as pas su voir / Plus loin que le coin du bar ».
La même année, d’allégorie en allégorie, on demande finalement, avec L’Enfant et la mouche, cette chanson au titre de fable : « Toi qui lis les journaux / Qui a des idées / Sais-tu regarder / Ces choses qui sont si naturelles / Qu’on oublie souvent qu’elles sont cruelles ». Avec lucidité, on constate : « On a pitié on en parle un peu / Et ça nous rassure / On veut croire que ça va mieux », avant l’aveu final, très amer : « Et puis on s’en va / Pour pleurer au cinéma ».
En 1981, la Belle fait partie des artistes soutenant la candidature de François Mitterrand à la présidence de la République. On peut la revoir à l’époque – oh, quelques secondes seulement – sur le site de l’INA. Juste après, elle chante cette excellente chanson au titre trop long, Paris, fais-toi faire un lifting : « Paris pourquoi t’es si morose / Il faut toujours chanter les choses / Remonte sur le ring / Rajeunis ton feeling / Paris fais-toi faire un lifting ». Elle évoque la Commune, la Grande guerre, mai 1968.
L’année 1982, L’Amérique, c’est ça traite de ces sujets dont on ne veut pas qu’il soit possible de les dire en chanson – et pourtant, la chanson, c’est ça. Des émigrants de toute sorte vont chercher, de l’autre côté de l’océan, quoi ? Qui sont-ils, plus tard ? « Des Ritals qui parlent mal / Des Indiens qui parl’nt pas bien / Des Chinois qui parlent pas / Des gens qui ne se comprenn’nt pas / Mais qui sont tous au moins / Américains ». Tous ces gens sur une terre qui, elle-même, est quoi donc ? « C’est un quartier de Pékin / Une banlieue de Dublin / Où l’on pose sa valise / Croyant que c’est la terr’ promise / Des Africains porto-ricains / Américains ».
La même année, dans le même disque, le souci de la guerre revient à petites touches. Le Berlin dépeint trois ans plus tôt a donné ce qu’on sait et maintenant, longtemps plus tard, on chante Compiègne : « Un coin de France en montant vers le Nord / D’où des millions de gens sont partis vers la mort (…) Où est la poste ? un gamin te répond / C’est juste derrière le camp de concentration ». Une chanson brève, grave, précise.
En 1985, Sur un volcan, cet excellent texte désenchanté (« Le monde est une apocalypse / Que reste-t-il de nos espoirs »), revendique l’élégance (« Il nous reste cette élégance / Maquillons notre désespoir ») et avance : « Et sur un volcan si l’on danse / Dansons en vêtements du soir ». Pourquoi ? Par hauteur de vue, par noblesse, par désespérance polie : « Car sur un volcan / Il faut rester chic c’est important ». À la foudre, on répond par l’été ; la poudre, on s’en maquille le visage. Il faudrait citer tout le texte, dont l’écriture est étrange. Il n’est pas satirique, il est désespéré mais sait le dire pour enfin conclure : « Frivolité pauvre déesse / Dont on a tellement médit / Tu es la seule qu’il nous reste / Tu es le courage aujourd’hui ».
En 2005, avec Manteau rouge et gants blancs, entrent les SDF dans l’univers de la Belle mais, on le note, toujours sur fond de vies de femmes : « Elle avait trente ans sans avoir d’âge / Ell’ portait des gants blancs / Son manteau rouge et ses pieds nus/ Faisaient rir’ les enfants / Toujours les mêmes les mêmes / Elle avait trente ans sans avoir d’âge / Elle en avait vu tant ». Chanson narrative car, au rebours des autres citées ici, elle raconte une petite histoire et conclut : « Que s’est-il passé on n’a pas su / Nous dormions insouciants / Une histoire d’amour et de misère / Un fait divers troublant /Toujours le même le même ».
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vendredi, 11 mai 2007
L’ENFANCE
L’enfance, chez Marie-Paule Belle, est comme souvent douce et nostalgique, teintée de quelque douleur et d’inquiétude cependant. Est-ce vraiment le portrait du docteur Belle que ceci : « Quarante-deux colonnes corinthiennes / Dans la salle à manger / Et papa qui dormait / Devant l’eau de Vittel » ? N’empêche que, dit la chanteuse, « Mon enfance baîllait / Dans la glace ». Si l’angoisse est commune à l’enfance de chacun, la Belle l’exprime toujours : « L’avenir est douteux / Paquet que l’on emballe / Du bout des doigts des yeux / Dans du papier journal ». Il reste que, dans ce temple du jeune âge, se dressaient Quarante-deux colonnes corinthiennes, pas n’importe lesquelles : « Quarante-deux colonnes éternelles / Protégeant de la peur / Dans la vie quotidienne / C’est le géant qui meurt ».
Omniprésente, l’image de la mère trop tôt disparue, cette mère à laquelle Marie-Paule Belle n’a pas voulu « succéder », même si elle mit longtemps à s’en remettre, ainsi qu’elle le raconte dans ses souvenirs. Il faudrait citer l’intégralité du texte Les Petits dieux de la maison, dans lequel vit Mme Belle, à la maladresse touchante : « Les objets semblaient se dissoudre / Quand tu les appelais je crois / Ils revenaient autour de toi ». La chanteuse se souvient des petits dieux qui « souriaient en te voyant faire / Avec amour et déraison / Si maladroitement ma mère ». Cette mère savait toutefois faire vivre la maison avec générosité et dans le mouvement grouillant de l’enfance : « Mais à table vite attendrie / Tu invitais tous nos amis ». Disparue trop tôt, Mme Belle, et sa fille n’en est pas revenue : « Mais où est ton amour ma mère / Devant ce silence et ce froid / Ton ombre m’apparaît parfois / Cherchant s’il n’y a rien à faire / Comme un ange un peu maladroit ».
Grâce à Mme Belle, cependant, nous écoutons aujourd’hui une excellente musicienne, d’une inventivité constante, dont les compositions conservent une « couleur » propre sans être jamais répétitives. Elle apprend la musique à la petite fille qui nous enchante aujourd’hui et c’est L’Impromptu de Schubert. Elle la lui apprend sans la contrainte, simplement avec la joie : « Quand ma mère jouait pour moi / Les impromptus de Schubert / Il lui arrivait souvent d’faire un accord à l’envers / Alors, elle riait, honteuse / En disant j’n’ai plus les doigts d’avant / Quant à moi j’étais heureuse / Ce qui importe c’est l’instant présent ». Et la jeune fille s’amuse comme une folle : « Alors j’esquintais Schubert et ma mère me grondait j’aimais ça / Le jazz était déjà en moi et ma mère ne comprenait pas ». Toutes deux jouent et s’aiment : « Alors quelquefois pour rire / On jouait ensemble à quatre mains / Quand j’y pense je peux dire / Que c’était faux, mais que c’était bien ». Et puis reviennent les images familières, parlent de nouveau les petits dieux : « Quand ell’ quittait sa cuisine / Le tablier sous les seins », ou bien « Repartant dans sa cuisine / Elle me laissait avec cet air-là / Dans l’odeur des aubergines ». La Belle rêve un instant de poursuivre la chaîne (« Et quand je jouerai pour toi les impromptus de Schubert / Il m’arrivera souvent d’faire un accord à l’envers / Toi ma tout’ petite fille / Qui n’atteint pas encore le clavier / Tu ignores la mélodie / Tu l’ignore(s) encore mais je t’apprendrai »), mais elle n’aura pas d’enfant. Elle enregistrera toutefois un disque pour les petits.
Et pourtant, des crayons de couleurs dansent encore dans les doigts de la fillette. Dans les dessins d’enfants, c’est connu, « Tout paraît plus haut / Tout paraît plus grand ». À travers une angoisse métaphysique (« Faut-il que je vieillisse / Que tout soit de plus en plus petit »), se faufile le retour aux images de la petite fille et aux proportions de son regard : « Dans les dessins d’enfants / On voit ses parents / Comme des géants / Et sous notre crayon / Toutes les maisons / Touchent l’horizon ». Puis la nostalgie déçue se manifeste à nouveau (« Mais les couleurs ternissent / On ne dessine plus, on grandit »).
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jeudi, 10 mai 2007
SCULPTÉE DANS LE BLEU
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mercredi, 02 mai 2007
SÉRIE TÉLÉVISÉE PJ
Je relaie l’information disponible sur le site de Pattypat, information transmise par Alfred :
L’épisode de PJ (épisode n° 121, intitulé Crise d’identité), dans lequel Marie-Paule Belle interprète le rôle d’Ingrid, passera le 4 mai prochain à 20 h 50 sur FR 2.
J’ai fouillé dans les programmes disponibles sur internet et n’ai pas trouvé mention du nom de la Belle parmi les comédiens : sans doute ne donne-t-on pas le générique complet. Il faudra en tout cas regarder ça vendredi soir.
(Photo B. M. Palazon)
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