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lundi, 12 février 2007

1974, CAFÉ RENARD (sans titre)

medium_mp_lp13.2.jpgCafé Renard, C’est encombrant l’amour, Un peu d’angoisse et de café, À mi-chemin, Deux heures du matin, Les Petits dieux de la maison, Une abeille, Grappe de raisins, L’Hiver des cœurs, Canevas, Demi-sommeil.  

Textes de Françoise Mallet-Joris et Michel Grisolia. Texte de À mi-chemin de Françoise Mallet-Joris et J. Delfau. Texte de Canevas de Boris Bergman. Musiques de Marie-Paule Belle. 

33-tours, 30-cm, Sonopresse-Okapi, OK 69626.

Second 33-tours. On est dans le même monde que l’an passé, nous dit cette pochette au portrait saisissant, avec ce gros plan sur un regard sombre et de magnifiques cheveux noirs. Au verso, la même photographie sert à un photomontage qui masque le visage. À l’intérieur, un autre gros plan lui est partiellement superposé. Le graphisme du nom de la chanteuse est le même, il s’agit toujours d’une maquette de Nicolas Scoulas exécutée dans une gamme de tons bruns, d’ocres et de jaunes. Ce sont toujours les orchestrations d’Hervé Roy. On est dans le même livre, l’univers n’a pas bougé. Univers féminin : l’inquiétude devant la fragilité de l’amour (À mi-chemin) ; les complaintes de l’amour triste (Café Renard) où la destinée de celle qui attend s’efface devant le regard qu’elle pose sur les individus qui l’entourent. On retrouvera souvent cette attention aux autres dans les ballades descriptives des auteurs et de leur interprète ; Françoise Mallet-Joris et Grisolia excellent en effet à traduire les sentiments personnels de celle qui leur prête leur voix (le souvenir de la mère dans Les Petits dieux de la maison) ; la nostalgie d’une jeunesse partie déjà (Grappes de raisin)... Le regard est toujours très lucide (Canevas, de Boris Bergman). Surtout, Un peu d’angoisse et de café est le genre de chanson superbe qui, à mon sens, caractérise le mieux la chanteuse : mélange d’attention aux autres et de lucidité, qu’on ramène ensuite à soi : « Mais de quoi vivons-nous nous-mêmes » demande celle qui fait partie du monde et le reçoit en elle dans une invention musicale constante. On note que ce disque ne contient aucune chanson « rigolote » : tout juste si C’est encombrant l’amour se permet l’ironie et la causticité.

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