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lundi, 12 février 2007

1976, CELUI (sans titre)

medium_mp_lp14.jpgCelui, Mon nez, Les Dessins d’enfants, Je ne t’attendrai pas, La Louisiane, Les Bigoudis, Au plaisir, Antonio Carlos Maria Brésil, Diane, Des marques de doigts, La Parisienne.

Textes de Françoise Mallet-Joris et Michel Grisolia. Texte de Mon nez de Serge Lama. Musiques de Marie-Paule Belle.

33-tours, 30-cm, Polydor, 2393 130.

Dans une pochette de même esprit que celui des deux 33-tours précédents (tons bruns, chemisier, Pierrot, roses jaunes, graphisme du nom, toujours une maquette de Nicolas Scoulas) et encore avec les intelligentes orchestrations d’Hervé Roy, ce disque s’ouvre sur un chef-d’œuvre, Celui. On entend ces envols de la voix, si émouvants, au refrain de Dans les dessins d’enfants ou de Je ne t’attendrai pas, ce manifeste d’amour, de liberté, d’indépendance, si caractéristique d’une époque féministe. Au plaisir annonce, par certains aspects, une chanson future, Quand nous serons amis : c’est la ballade de l’amour triste dans une écriture intelligente, témoin des années 70. De nombreux rythmes, d’ailleurs, dans ce 30-cm, sont révélateurs du moment (Diane, Des marques de doigts). Antonio Carlos Maria Brésil est, sur un rythme enlevé, un rêve d’homme dans la tête d’une jeune femme, prince charmant et homme providentiel attendu comme le Messie (« Un jour s’il venait »). Restent les chansons « rigolotes » : Mon nez, que lui écrivit Lama parce qu’elle avait des problèmes avec le sien. Elle fit une musique ironique à souhait, pleine d’auto-dérision. Les Bigoudis, chanson narrative sur le thème éternel de la femme qui « se débrouille ». Et enfin, La Parisienne, pastiche d’opérette qui sera sa chanson la plus connue, lui apportera la notoriété et l’enfermera dans la case « chanteuse rigolote », parce que la France est le pays des étiquettes et qu’on n’a pas le droit d’être plusieurs en même temps. Parfaitement écrite cependant, et combien révélatrice de l’époque de sa création, La Parisienne est un cadeau empoisonné qui va occulter de très belles chansons plus graves, plus intimes, plus profondes.

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