Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 12 février 2007

1973, ÇA M’EST ÉGAL (sans titre)

medium_mp_lp12.2.jpgÇa m’est égal, L’Odeur de l’herbe, Loin, L’Âme à la vague, Trans-Europ-Express, Nous ne serons jamais plus seuls, Ma lèvre a saigné ce matin, Comme les pierres, Pourquoi je t’aime, Wolfgang et moi.

Textes de Françoise Mallet-Joris et Michel Grisolia. Musiques de Marie-Paule Belle. 

33-tours, 30-cm, Sonopresse-Okapi, OK 69608.

C’est le premier 33-tours, préfacé par Françoise Mallet-Joris. Dès l’abord, la pochette installe un monde : poupées aux joues rouges, chemisier blanc à col montant, oiseaux… quelque chose d’intime et d’ambigu. Qui est la poupée ? Quel est cet univers ? La présentation est faite dans des tons bruns qu’on retrouvera, ainsi que le graphisme du nom de la chanteuse, dans les disques suivants, ce qui conforte encore la sensation d’un tout. Photographies, maquette et montage sont dus à Nicolas Scoulas. On retrouvera aussi les superbes orchestrations d’Hervé Roy. Les chansons sont des chansons graves, un peu tristes, à l’exception de Wolfgang et moi, qui vient en dernier. On devrait réfléchir davantage à cela. Le rire, c’est après, on y a droit lorsqu’on a tout écouté. C’est un peu, déjà, la vérité de l’artiste, cette vérité qu’elle n’ose pas dire immédiatement : elle est moins comique qu’il n’y paraît, elle peut faire rire, oui, mais… en plus. La mort rôde dès l’abord : « C’est vrai que je dois m’en sortir (…) Je vois dans l’eau passer la mort » (Ça m’est égal). Au mieux, elle fait place à L’Âme à la vague (« J’ai l’âme à la mer / J’ai l’âme à la mort / Et je désespère / De trouver un port »), elle permet de chanter presque gaiement qu’on est malheureux Comme les pierres et, si l’on célèbre le fait que Nous ne serons jamais plus seuls, en opposition à « Ces jours où je n’avais pour amis / Qu’un miroir et une cigarette », c’est au risque d’être « unis dans le même linceul ». Même lorsque l’on rencontre l’autre, ça ne dure guère – « Je croyais qu’on partirait loin » – et, de toute façon, « On a démoli Montparnasse / Mais nous n’y allions déjà plus » (Trans-Europ-Express). Chanteuse comique, dites-vous ?

Commentaires

Nana Mouskouri a repris "Nous nous serons jamais plus seuls" sur son album "Que je sois un ange" en 1974, dans une jolie version, quoiqu'un peu lisse (très Nana Mouskouri, en fait).

Écrit par : Lewis | mardi, 23 septembre 2008

Je ne connais pas cette interprétation. J'aime bien Nana Mouskouri mais, justement, ce qui est intéressant chez Marie-Paule Belle, c'est qu'avec elle, ce n'est jamais "lisse".

Écrit par : Jacques Layani | mardi, 23 septembre 2008

Les commentaires sont fermés.