jeudi, 29 mars 2007
UNE HISTOIRE
Il y eut une jeune femme qui, à l’âge de trente ans, reçut un cadeau empoisonné : la notoriété apportée dans une curieuse corbeille parisienne, accompagnée d’une carte de visite : « Chanteuse rigolote », disait le carton. Bref, elle fut célèbre un temps, enfermée à tort sous cette stupide étiquette, alors qu’elle chantait par ailleurs des chansons graves, « engagées » comme on dit en oubliant que, par définition, un artiste est engagé ou n’est pas. Elle pouvait parler de la montée du nazisme, de l’euthanasie, des SDF, de problèmes sociaux, d’une situation volcanique, du Paris historiquement insurgé, de l’Amérique, des hommes mal dans leur peau, de l’âge qui vient, elle pouvait dire tout cela sur des musiques très imaginatives, mélange de musique classique et de chanson, sur des rythmes dansants ou pas, avec dans la voix des aigus étonnants et de très belles envolées, rien à faire, elle resterait une chanteuse « rigolote ».
Alors, étouffée sous cette étiquette stupide, elle s’effaça lentement, ne fut plus sur le devant de la scène. On ne trouva plus – ou presque – ses disques autrement que d’occasion et, dans le livret d’une compilation, on put lire : « Alors que les années Polydor s’éloignent, elle réapparaît régulièrement sur scène, s’essaie à la comédie puis espace ses rendez-vous »… Ce sont les mots d’un galant homme. Le public de la chanteuse, lui, était toujours là et il n’y avait plus guère que les entrepreneurs de spectacles pour ne pas le savoir.
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lundi, 26 mars 2007
POUR COMPLÉTER
Petit à petit, la discographie commentée se complète. J’ai achevé la présentation du 45-tours de 1978 qui contient la bande originale du film Vas-y maman.
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dimanche, 25 mars 2007
UNE INITIATIVE DE LEWIS
Vous ne pourrez plus dire que vous ne la connaissez pas, qu’on ne trouve plus ses disques – ce qui est faux, je rappelle une fois de plus qu’on peut acheter en ligne, d’occasion, la plus grande part de sa discographie – vous n’aurez qu’à aller écouter un choix de chansons sur Radio Marie-Paule Belle, sur le blog de Lewis. Il suffit de cliquer. Si c’est encore trop difficile, on cherchera à vous satisfaire davantage…
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vendredi, 23 mars 2007
ENCORE QUELQUES IMAGES
Dix minutes… Dix minutes de la Belle en 1988, dans une émission spéciale d’Apostrophes. Elle chante Chez Pivot en direct au piano et parle de son autobiographie parue un peu auparavant. Ce sont encore des images de l’INA, c’est ici-même… avec cette réserve habituelle : les liens de l’INA, parfois, changent, je ne sais pas pourquoi. Il faut alors chercher (en haut et à gauche) ce qui la concerne et sélectionner cette émission.
On note que, dès l’abord, Pivot renforce la légende de la chanteuse comique… laquelle doit préciser que, tout de même, elle a toujours aimé chanter des chansons tristes.
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mercredi, 21 mars 2007
ON CONTINUE
Comme je l’ai dit plusieurs fois, je complète, lorsque je le peux, les notices pas terminées. Et cela continuera. Je viens de présenter le disque de 1989.
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lundi, 19 mars 2007
LA BELLE PARLE DES MAROUANI
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samedi, 17 mars 2007
C’ÉTAIT HIER MATIN
En 1977
C’était il y a trente ans
C’était hier matin
La Belle
Avait trente et un ans
Et la vie avait de l’entrain
La vie était numéro plein
La Belle
Était Numéro Un
On était quelques uns
À faire carton plein
Aujourd’hui l’émission
Et si vous la manquez
Ce sera dommage
Vous ne pourrez pas dire
« Je ne savais pas »
20:40 Publié dans Émissions | Lien permanent | Commentaires (0)
ENCORE UN PEU DE NEUF
Une nouvelle présentation, celle du 45-tours de 1987. Comme je l’ai dit, je continue, peu à peu, à compléter les quelques notices qui n’étaient pas achevées.
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jeudi, 15 mars 2007
LE PREMIER PAS
Le tout-premier 45-tours de la Belle n’est pas introuvable… Tout se trouve sur internet, mais évidemment… 99, 99 euros, plus le port.
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mardi, 13 mars 2007
UNE HEURE AVEC ELLE
Fin mars et début avril, rediffusion multiple du « Numéro un » des Carpentier, consacré à Marie-Paule Belle, sur Télé-Mélody. Le site internet de la chaîne n’en parle pas encore. Je donnerai les dates précises dès que ce sera possible. En espérant que quelqu’un reçoive Télé-Mélody, ce qui n’est pas mon cas, malheureusement.
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SOYEZ ATTENTIFS
Pour ceux qui recherchent des compilations, sachez que le CD de la collection « Préférences » intitulé Une abeille, paru en 1991, est en vente au prix de 98 euros chez Price Minister ; 84, 99 euros sur E-bay ; 15 euros chez Amazon… Ça vaut la peine de faire attention. Il faut compter le port en plus, naturellement.
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ENCORE UNE OPINION
« Elle a de l’entrain. Frénétique, elle sautille, elle rit, elle tape sur son piano en multipliant les œillades complices. C’est un tempérament. Sa grande réussite : La Parisienne (« Je ne suis pas Parisienne, ça me gêne, ça me gêne »), se signale par la rapidité de son tempo. C’est la spécialité de la chanteuse-compositrice. Ses textes sont écrits par la romancière Françoise Mallet-Joris ou par le journaliste Michel Grisolia. Sa fantaisie souvent coquine (La Biaiseuse), sa verve et son autorité en scène, ainsi qu’une certaine astuce à la limite de la démagogie, lui ont acquis un public dont l’éventail va du milieu populaire à la classe intellectuelle », écrivent Gilbert Salachas et Béatrice Bottet dans Le Guide de la chanson française contemporaine, publié chez Syros-Alternatives en 1989.
Les œillades, dans une salle, il n’est pas certain qu’on puisse les voir au-delà du troisième rang de fauteuils, et encore. L’astuce, c’est bien. La démagogie, c’est mal. Comme on n’a pas le courage de ses opinions, on parle d’« à la limite de », c’est plus sûr. Peut-être cela s’appelle-t-il le métier, tout simplement. Ça expliquerait que la « classe » (quel mot !) intellectuelle qu’on persiste à opposer au « milieu » (on notera la connotation criminelle) populaire, se soit laissée séduire aussi par une chanteuse originale.
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lundi, 12 mars 2007
UNE AUTRE OPINION
« Prenez Mireille et Barbara, ajoutez-y un zeste d’Yvette Guilbert et vous trouverez une Marie-Paule Belle sortie de derrière les pianos. Pointue du nez à la voix, cette jeune personne frisée a le bon goût d’avoir du talent en dehors des modes. Chansonnière amusante et amusée, elle revendique avec humour. Les musiques qu’elle compose ont autant d’esprit que les textes qu’elles soulignent. En la plébiscitant, le public français fait preuve d’imagination, il avait perdu l’habitude d’être agréablement surpris par une chanteuse. Marie-Paule Belle est un peu plus que cela, notre music-hall misogyne ne s’attendait pas à être violé de manière si flagrante ».
Une expression un peu outrée, en tout cas excessive, pour une opinion plutôt juste, qu’exprime Pascal Sevran dans Le Music hall français de Mayol à Julien Clerc, paru chez Olivier Orban en 1978. Et toujours – peu importe qu’elle soit juste ou pas – la manie de la comparaison.
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dimanche, 11 mars 2007
UNE OPINION
Comment, à partir d’éléments exacts, suivre un raisonnement erroné ? Voici un exemple. En 1981, Chantal Brunschwig, Louis-Jean Calvet et Jean-Claude Klein écrivent, dans la réédition de Cent ans de chanson française, initialement paru au Seuil en 1972 :
« Avec La Parisienne, composée sur un canevas d’opérette, et qui bénéficie de nombreux passages radio, son personnage s’impose : c’est la provinciale pas bête et plutôt rigolote qui, « montée » à Paris, garde son bon sens en refusant le snobisme (comprendre l’intellectualisme). Pas révoltée, au-delà du désir d’indépendance affective (Quand nous serons amis), tonique et bien française (Les Petits patelins). Et, bien que plutôt « diseuse », sa carrière, habilement menée, prévoit une alternance systématique de chansons « radio » (Je veux pleurer comme Soraya) construites selon un standard (couplet grave, voix chuchotée / « pont » aigu, voix lancée) et « des petites chansons marrantes » écrites pour la scène, véritable espace de Marie-Paule Belle, et composées « à la manière de » (Offenbach, musique russe, jazz des années 30, etc.) De plus en plus ces créations, qui sont en fait des parodies, semblent tourner à l’exercice de virtuosité pure ».
Remarquable notice où le refus du stupide snobisme parisien, plein de vide et d’agitation stérile, est volontairement confondu avec celui de l’intellectualisme ; où ce qui est une caractéristique vocale de la chanteuse est pris pour un standard, un « formatage » volontaire et traité péjorativement de chanson « radio » ; où l’inventivité musicale constante est passée sous silence ; où l’intention est déformée (« tonique et bien française ») ; où l’intelligence des parodies se voit taxée de « virtuosité pure », ce qui d’ailleurs ne serait déjà pas si mal.
Ce livre est signé de trois auteurs mais Calvet le reprend à son compte en le rééditant encore à l’Archipel en 2006 sous son seul nom. Il met à jour cette notice en déclarant que Marie-Paule Belle avait manifesté des promesses qu’elle n’a pas tenues. On laisse à Calvet la responsabilité de ces propos : comme si la Belle avait choisi de n’être plus, comme elle le fut, sur le devant de la scène.
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samedi, 10 mars 2007
DES IMAGES
Quelques images, si vous voulez voir la Belle dans l’éclat de ses trente et un ans. Il s’agit de dix minutes d’extraits d’une émission qui lui était consacrée par TF 1 dans la série À bout portant, le 24 mai 1977. Cela se trouve dans les archives de l’INA et c’est ici-même.
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vendredi, 09 mars 2007
UN PEU DE NEUF
Comme je l’ai dit, je complète, lorsque je le peux, les notices pas terminées. Je viens de présenter le 45-tours de 1986 et d’indiquer la liste des inédits au disque publiés dans le livre paru chez Seghers en 1987.
J'ai aussi ajouté, en début de blog, quelques notes biographiques.
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