Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 13 février 2007

1989, L’HEURE D’ÉTÉ

medium_mp_lp15.jpgLes Yeux ouverts, Un peu chameau, un peu sultane, L’Heure d’été, Le Petit rouquin, J’aimais quatre garçons, Plou, Mon cœur funambule, Seule, Flipper, Ça restera quand on sera vieux.

Textes de Françoise Mallet-Joris. Sauf : Mon cœur funambule, avec Pierre Delanoë. Texte de Plou d’Isabelle Mayereau et Marie-Paule Belle. Texte de Le P’tit rouquin et Ça restera quand on sera vieux de Marie-Paule Belle. Musiques de Marie-Paule Belle.

33-tours, 30-cm et CD, AB Productions, 841685 2.

Une maquette de Larry Kazal, qui n’est ni belle ni rédhibitoire. On retrouve l’univers de Marie-Paule Belle tel qu’on le connaissait depuis l’origine grâce au retour d’Hervé Roy, le plus talentueux de ses arrangeurs et celui qui, d’évidence, la sert le mieux. Les Yeux ouverts est la chanson d’amour triste qui en appelle à la lucidité maîtrisée (« Les yeux fermés on s’aime encore »), tandis qu’Un peu chameau, un peu sultane rappelle, dans l’intention au moins, Je veux être une garce. L’Heure d’été, chanson d’espérance amoureuse, offre des images très « Mallet-Joris » : « Et ton corps mon corps sont transfigurés / Midi et minuit sont réconciliés / (…) Et même nos ombr’s se donn’nt un baiser ». Mon cœur funambule ressemble à un petit cinéma muet ou, titre oblige, à une atmosphère de cirque appliquée au quotidien qui devient spectacle (« Fanfan-la-Tulipe / N’est pas démodé »). Typiquement, on trouve ici une accélération du rythme jusqu’à la valse finale, très rapide. Le Petit rouquin est la chanson comique de service, pleine d’entrain et dont l’énumération tient de la virtuosité. Une virtuosité traitée en charleston. Plou est une fantaisie en cha cha, c’est la deuxième chanson comique du disque. J’aimais quatre garçons dit la nostalgie qu’on trouvait dès les premiers disques ; elle s’exprime ici envers les Beatles. Seule, c’est la solitude amoureuse qui s’exprime dans la crainte non dite. Flipper, sur un rythme très rapide et saccadé, aligne, comme souvent dans cet univers, la vie et l’imagerie moderne. Le jazz des couplets cède, au refrain, à un rock lent. Ça restera quand on sera vieux est une très belle chanson résignée et pleine d’espoir à la fois. Paru au moment où le microsillon commence à céder le pas au disque compact, ce très bon album, qui existe dans les deux versions, sera le dernier enregistré en studio avant dix ans.

Les commentaires sont fermés.