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mardi, 13 mars 2007

ENCORE UNE OPINION

« Elle a de l’entrain. Frénétique, elle sautille, elle rit, elle tape sur son piano en multipliant les œillades complices. C’est un tempérament. Sa grande réussite : La Parisienne (« Je ne suis pas Parisienne, ça me gêne, ça me gêne »), se signale par la rapidité de son tempo. C’est la spécialité de la chanteuse-compositrice. Ses textes sont écrits par la romancière Françoise Mallet-Joris ou par le journaliste Michel Grisolia. Sa fantaisie souvent coquine (La Biaiseuse), sa verve et son autorité en scène, ainsi qu’une certaine astuce à la limite de la démagogie, lui ont acquis un public dont l’éventail va du milieu populaire à la classe intellectuelle », écrivent Gilbert Salachas et Béatrice Bottet dans Le Guide de la chanson française contemporaine, publié chez Syros-Alternatives en 1989.

Les œillades, dans une salle, il n’est pas certain qu’on puisse les voir au-delà du troisième rang de fauteuils, et encore. L’astuce, c’est bien. La démagogie, c’est mal. Comme on n’a pas le courage de ses opinions, on parle d’« à la limite de », c’est plus sûr. Peut-être cela s’appelle-t-il le métier, tout simplement. Ça expliquerait que la « classe » (quel mot !) intellectuelle qu’on persiste à opposer au « milieu » (on notera la connotation criminelle) populaire, se soit laissée séduire aussi par une chanteuse originale.

07:00 Publié dans Propos | Lien permanent | Commentaires (0)

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