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dimanche, 29 mars 2009

ACTUALITÉ DE PRINTEMPS

Je relaie l’actualité de printemps déjà indiquée sur le site autorisé.

 

La Belle reprend Les Monologues du vagin, pièce d’Eve Ensler, du 31 mars au 3 mai au théâtre Michel, à Paris.


Elle chantera en Haute-Marne, au festival Bernard-Dimey de Nogent, qui se déroule du 6 au 10 mai. On ne connaît pas encore la date de son spectacle.

17:26 Publié dans Propos | Lien permanent | Commentaires (6)

jeudi, 12 mars 2009

LES DOULEURS SE RESSEMBLENT

Souvenez-vous, bien sûr, tout le monde a connu ça : « À vingt ans / Les amis se ressemblent / Quand nous nous retrouvions / Dans la chambre ensemble / Grappe de raisins grains d’épi / Nous étions amis / Mais la vie nous a désunis / Grappe de raisins / Nous étions copains / Mais la vie toujours / Fait son pain / Comme des épis nous étions unis / Serrés tout autour / De la table / Détestable / Était le vin ».

 

C’était exactement cela : une table et une mauvaise bouteille dont on ignorait qu’elle était mauvaise. Et d’ailleurs, elle ne pouvait l’être puisqu’elle était la première, ou une des premières. L’amour n’est fait que de premières fois, on le sait bien. « À vingt ans / On aime la musique / Nous avions des instruments / Antiques magiques / Grappe de raisin grains de blé / Nous étions liés ». Bien sûr, rappelez-vous que « Comme des épis nous étions unis / Serrés autour / D’une guitare »… et maintenant ? C’est simple, « Il s’égare / Notre refrain ».

 

Il y avait cet amour de hasard, rencontré aux heures amicales entre mauvais vin et guitare plus ou moins accordée, en des temps où l’on s’aimait vite, enfin, on croyait : « Et c’était toi et moi / Et nous ne savions / Même pas nos prénoms ». À ce rythme, tout cela n’était pas solide et voilà, à présent : « Comme des épis nous avons mûri / À cette table on perd sa place / Il s’efface / Notre chagrin ». Tout va si vite, l’amour en premier lieu, qui roule en dérisoire Formule 1 : « Ma lèvre a saigné ce matin / Sous ton baiser c’était hier / Et c’est déjà trop loin ». Pourquoi tout disparaît-il ainsi avec l’allure du vent glacé qui retrousse les cœurs plus que les manteaux ? Où est l’autre ? « Proche comme un mirage / Ton clair visage / Qui va et qui vient / Surgit comme l’écume / Comme la brume / Il disparaît loin ». Le temps-brûlure devient, paradoxalement, celui qui cicatrise puisque « Plus douce chaque jour / Ta meurtrissure / Il n’est pas de mal sans amour / Et ma blessure / Toujours s’apaise et meurt / Et renaîtra toujours ». Aussi souvent, en tout cas, que les jeunes amours naîtront dans l’odeur des soirs où le vin est détestable, mais où l’amitié sent la cire d’abeille.

16:20 Publié dans Gloses | Lien permanent | Commentaires (2)