lundi, 26 mai 2008
UN CLASSIQUE EN DVD
Il s’agit de l’émission Numéro 1, qui a été donnée sur Télé-Mélody il y a quelque temps et dont il a déjà été rendu compte ici.
Elle était disponible sur le site de l’INA. La voici à présent en DVD. Au moins, ainsi, peut-on la regarder sur un écran de télévision et, éventuellement, l’emporter avec soi, mais il n’y a rien de nouveau ici. En bonus, on propose un entretien extrait de l’émission Féminin présent, qui date de 1981.
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vendredi, 23 mai 2008
2008, AUTOBIOGRAPHIE
Marie-Paule Belle, avec la collaboration d’Alain Wodrascka, ma vie.com, L’Archipel, 2008.
Ce livre n’a pas été écrit par Marie-Paule Belle mais par Alain Wodrascka. Je ne trahis aucun secret, c’est écrit non sur la couverture mais sur la page de titre, et la Belle le remercie à la fin. Il comprend plusieurs parties. Une autobiographie et, par ailleurs, des courriers électroniques la plupart du temps fictifs. Pour s’y retrouver, il a fallu imprimer tout ça dans des polices et des corps différents. Le langage informatique est utilisé à loisir dans les titres et les intertitres. C’était la plus mauvaise idée du monde. Qui diable l’a eue ? Résultat : cet ouvrage est un fourre-tout. Décidément, la Belle est mal conseillée, artistiquement parlant. Si l’on tenait à imprimer ces échanges supposés – qui n’apportent rigoureusement rien au texte – il fallait le faire dans un second volet bien distinct, certainement pas dans le corps du récit, disséminés ici et là.
Wodrascka nous avait déjà donné à lire (entre autres) des ouvrages sur Barbara… dont on aurait pu se dispenser aisément. Il a maintenant prêté sa plume à Marie-Paule Belle. Or voilà, le témoignage de la Belle, recueilli par Wodrascka pour son dernier livre sur Barbara, se retrouve presque au mot près dans ce livre-ci. Je sais bien qu’il n’y a pas cinquante manières de raconter la même chose. Un peu d’effort, tout de même… Les lecteurs ne sont pas idiots, surtout lorsqu’ils connaissent la chanson. Il y a des choses qui ne se font pas.
Par ailleurs, la partie autobiographique est évidemment la même que celle qu’on pouvait lire dans le livre de souvenirs paru en 1987. Évidemment, sa vie n’a pas changé, au moins jusqu’à cette date, car ce qui vient ensuite, forcément, est nouveau. Là encore, il fallait dire autrement les mêmes choses. C’est ça, écrire… Pas accumuler les anecdotes – et Dieu sait s’il y en a , et beaucoup, et trop, dans ce livre ! Et éviter les redondances : certaines choses sont répétées un nombre incalculable de fois.
On aura compris que je suis plutôt déçu parce que ce livre qui était attendu est un non-livre : pas écrit, pas composé, pas mis en forme. Disons que les cinquante dernières pages (environ) sont les plus intéressantes.
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mercredi, 21 mai 2008
UN TRIOMPHE
Un triomphe à l’Olympia devant une salle comble qui ne voulait pas la laisser partir. On a vu la Belle véritablement émue et heureuse, après son récital au piano couvert de belles lumières et fleuri d’un son excellent, lorsque le public, debout à plusieurs reprises, la rappelait à l’infini. Menue dans son habit noir et son corsage blanc devant un Steinway camarade, elle a interprété vingt-deux chansons.
Cela dit, qu’est-ce qu’un spectacle d’un soir ? Que cela signifie-t-il ? On parlait de fêter son premier Olympia (1978) mais il n’y en eut pas d’autre, alors pourquoi parler de « premier » ? On parlait de « trente ans de chansons », mais elle chante depuis près de quarante. Trente ans, c’était le « premier » Olympia. Tout cela est un peu dissonant.
Un spectacle d’un seul soir, c’est à la fois la première, la dernière et les soirées intermédiaires. Or, le public des premières, des dernières et des soirées intermédiaires n’est pas le même. Cette fois, quand on aura dit que se tenaient, dans la salle, Isabelle Mayereau, Françoise Mallet-Joris, Serge Lama, Marthe Villalonga, Aznavour, Annie Cordy, Nicole Croisille, Anny Duperey, Micheline Dax, le photographe Alain Marouani et l’éditeur Jean-Daniel Belfond, on ajoutera qu’une grande partie du public était invitée et que, par conséquent, ce n’était pas aussi vrai qu’un public payant. La Belle le sait bien, elle évoque cette question dans son livre dont je parlerai quand j’aurai fini de le lire. Le public payant, cela dit, n’avait pas droit au programme. Certes, pour un seul soir, les théâtres n’éditent pas de programme : ils ne peuvent pas vendre le lendemain ce qui n’a pas été acheté la veille. Là, il y en avait un… réservé aux invités. Tant pis pour nous, donc : je voulais le scanner et l’envoyer à notre amie Pattypat pour qu’elle le mette en ligne sur le site autorisé, mais bernique. J’espère que quelqu’un pourra le lui faire parvenir. À la fin du récital, les invités en question se glissent vers les coulisses gardées par le vigile de service. Le public s’en va, ou plutôt essaie de s’en aller parce que la sortie principale est condamnée pour un cocktail qu’on est en train d’installer : des fois qu’on irait voler un jus de fruit. Après un long moment, on évacue donc le public par la sortie qui donne dans la petite rue d’à côté.
Bien sûr, ce n’est pas la Belle qui est responsable de cela. Mais si jamais ce billet lui tombait sous les yeux ou si on lui en rapportait la teneur, il faudrait qu’elle comprenne que c’est à elle que nuit ce genre de comportement, parce que le public transfère toujours : il vient entendre une artiste et pense – même inconsciemment – que c’est l’artiste qui dicte toute l’organisation. S’il en a assez d’être le cochon de payant, celui qui loue son fauteuil dix mois à l’avance, le paie cher, organise sa journée pour être à l’heure, paie l’ouvreuse, n’a pas droit au programme et est viré comme un indésirable lorsque, le spectacle terminé, il n’y a plus un euro à lui soutirer, il va avoir tendance à en accuser l’artiste. Un tel comportement n’est pas un service à rendre à la chanteuse.
Vingt-deux chansons, c’est l’équivalent d’un CD, un peu moins de deux 33-tours. Pour célébrer « trente » ans de chansons, ça fait un peu figure de service minimum, comme on dit beaucoup en ce moment. Enfin, c’était très bien quand même. La Belle a interprété : Comme les princes travestis, Jardin secret, Les Petits dieux de la maison, Les Bigoudis, La Petite écriture grise, Tu m’chavires, Un pas de plus, La Brinvilliers, L’Âme à la vague, Wolfgang et moi, Trans-Europ-Express, Nous nous plûmes, Un peu d’angoisse et de café, Quand nous serons amis, Berlin des années 20, Où est-ce qu’on les enterre ?, L’Enfant et la mouche, Classé X, La Parisienne, Dis, quand reviendras-tu ? Une autre lumière, Elle vendait des p’tits gâteaux.
Une erreur magistrale : présenter Un peu d’angoisse et de café, une de ses plus bouleversantes chansons, par une histoire drôle et une attitude comique. Elle l’a immédiatement payée, cette erreur, d’une déconcentration ; elle ne trouvait plus le ton juste. Elle l’a reconnu elle-même : « C’est parce que je vous ai fait rire ». Eh oui, il ne fallait pas. Elle ne recommencera pas, j’espère. Autre chose : il y a eu un enregistrement public. Quand on fête « trente » ans de chansons en un seul soir avec une prise directe, on fait l’effort de mettre au programme au moins une chanson nouvelle, pour marquer le coup. Au lieu de lui organiser des soirées majoritairement pour invités, on ferait mieux de lui donner ce genre de conseil d’ordre réellement artistique.
Le spectacle était présenté par Dave, ce qui était parfaitement inutile. Il est vrai que Dave est l’autre artiste dont s’occupe le même agent… À force d’accumuler les erreurs de ce genre, on peut esquinter un récital. Heureusement, Françoise Mallet-Joris a été longuement et chaleureusement applaudie, et la Belle a assez d’émotion dans le cœur pour se sortir de ces embrouilles stupides.
11:50 Publié dans Propos | Lien permanent | Commentaires (22)
dimanche, 11 mai 2008
UN EXTRAIT POUR PATIENTER
Le livre de Marie-Paule Belle n’est pas encore en librairie, mais cela ne saurait tarder. En attendant, il est possible d’en lire un extrait sur le catalogue en ligne de l’éditeur. Il suffit de cliquer ici, d’aller au bas de la page et de cliquer encore sur « Lire un chapitre ». Encore une fois, ce blog fait tout pour vous faciliter l’existence. Décidément ! Vous n’avez plus qu’à lire.
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