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mercredi, 04 avril 2007

NUMÉRO UN, MARIE-PAULE BELLE (1977)

Télé-Mélody a donc rediffusé le Numéro Un consacré à Marie-Paule Belle, le 19 mars 1977. C’était une émission de Maritie et Gilbert Carpentier, réalisée par Marion Sarraut.

Le principe de l’émission est de mettre en scène une espèce de conte, La Bête et la Belle, ponctué de chansons et de sketches. La Belle mime une jeune fille orpheline. Curieusement, la mise en scène des chansons, délibérément amusante, fait que ce n’est pas du tout la même chose qu’à la scène, pas du tout la même chose qu’au disque. C’est une émission de variétés et ce n’est pas un type d’émotion identique. On peut, au passage, apprécier les dons de comédienne de Marie-Paule Belle… et, rétrospectivement, comprendre combien ce genre de spectacle télévisé a pu ancrer l’artiste dans la légende de chanteuse fantaisiste qui lui collera à la peau. Mais elle a trente et un ans et ne le sait pas encore.

Maman j’ai peur ouvre l’émission, en play-back évident : c’est exactement le disque qu’on entend, rien d’autre, tandis que la Belle fait le clown dans un fauteuil haut du style « Emmanuelle ».

On entend ensuite un petit texte de liaison dit par une récitante, dont la voix ressemble curieusement à celle de la Belle, évidemment. Puis un sketch de Francis Perrin, Hamlet. La récitante, puis une chanson de Nicolas Peyrac, Habanera. La récitante, puis la Belle chante L’Âme à la vague. Les Frères ennemis donnent un sketch dans lequel ils figurent la conscience de la jeune fille : ils font boire un philtre à la Belle.

Encore la récitante, puis la chanson Celui, interprétée dans un décor de mannequins par Marie-Paule Belle vêtue d’une robe longue noire et portant une étole rouge.

Le ballet de Barry Collins intitulé Libertango vient alors, et l’un des danseurs fait subir à la Belle un drôle de sort, en la secouant vigoureusement au cours d’un tango musclé. Puis, parmi les danseurs, Gainsbourg chante Marilou, la Belle étant assise non loin. Encore la récitante et, sur un montage figurant un bateau à vapeur en dessin animé, Marie-Paule Belle chante La Louisiane. À la récitante qu’on entend de nouveau, succède La Brinvilliers, la Belle étant en costume ainsi que les chœurs et les personnages des trois hommes empoisonnés et du bourreau.

Serge Lama chante sa chanson La Nymphomane tandis que la Belle joue le personnage, dans un décor de chambre à coucher luxueuse. La récitante intervient puis les deux artistes chantent en duo Quand nous serons amis, toujours couchés dans un lit. Nouveau ballet, que la chanteuse observe, debout sur un podium, vêtue de sa longue robe noire et d’une cape rouge. Elle se dirige alors vers son piano et chante Nosferatu.

Récitante, puis sketch de Sylvie Joly, SOS Amitié. La Belle chante Je veux pleurer comme Soraya. Nicolas Peyrac interprète Quand pleure la petite fille. La Belle et lui sont assis sur un piano blanc. Elle figure bien sûr la jeune fille en question.

Récitante, puis Lama chante D’aventure en aventure. Encore la récitante, et le final : La Parisienne au piano, tandis que le corps de ballet défile en tenue de soirée.

Durant le générique de fin qui se déroule sur la mélodie de La Parisienne, reprise, Marie-Paule Belle erre seule parmi les danseurs du ballet, portant son manteau et sa valise, comme une jeune fille égarée.

 

Remerciements : Bernard Legendre.

21:45 Publié dans Émissions | Lien permanent | Commentaires (5)

Commentaires

J'ajoute que, pour ceux qui ne la connaissent pas, la Belle n'est pas entièrement dans cette émission.

A bout portant (ma note du 1er avril), sur le site de l'INA, la révèle cent fois davantage et touche à sa vérité avec discrétion et authenticité.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 05 avril 2007

J'ai beaucoup aimé cette émission. La mise en scène de "Celui" surtout, avec ces mannequins (idée qui était déjà exploitée dans la pochette intérieure d'un album à cette époque). Ca reste cohérent avec l'esthétique de ses albums des années 70 (les poupées, les mannequins dénudés, les costumes comme sur la pochette "Almanach 1978"), ça entre dans son univers mais n'en dévoile pas toute la richesse (même si on a droit à "Soraya", "Celui" ou "L'âme à la vague").

Je pense que, comme dans le texte de "Comme des princes travestis", ce Numéro Un est le masque, et le documentaire "A bout portant" la peau (d'ailleurs, il me semble que les deux datent de la même période).

Écrit par : Lewis | jeudi, 05 avril 2007

J'ai beaucoup aimé cette émission. La mise en scène de "Celui" surtout, avec ces mannequins (idée qui était déjà exploitée dans la pochette intérieure d'un album à cette époque). Ca reste cohérent avec l'esthétique de ses albums des années 70 (les poupées, les mannequins dénudés, les costumes comme sur la pochette "Almanach 1978"), ça entre dans son univers mais n'en dévoile pas toute la richesse (même si on a droit à "Soraya", "Celui" ou "L'âme à la vague").

Je pense que, comme dans le texte de "Comme des princes travestis", ce Numéro Un est le masque, et le documentaire "A bout portant" la peau (d'ailleurs, il me semble que les deux datent de la même période).

Écrit par : Lewis | jeudi, 05 avril 2007

Les deux datent en effet de 1977. Votre comparaison est juste. Avec le recul, toutefois, je me demande si elle n'a pas beaucoup souffert de ce travestissement permanent et si sa situation d'aujourd'hui n'en est pas la conséquence.

L'esthétique des albums du moment, que vous relevez et que j'ai détaillée dans la discographie, était intéressante pour plusieurs raisons. D'abord, elle était réussie, ce qui est quand même essentiel pour une pochette de disque. Ensuite, elle installait une ambiguïté terrible. Qui était la poupée ? Qui était fragile ? Qui jouait ?

Ces mannequins nus étaient des mannequins féminins. Chanter Celui en évoluant parmi des corps de femme était troublant. Il y a travestissement permanent.

C'était son choix quand elle avait une trentaine d'années. Aujourd'hui, cela peut être périlleux. Je rappelle la fin de la chanson Comme les masques travestis : "Un masque est mort ce matin".

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 06 avril 2007

Je n'ai hélas pas vu le Numéro un consacré à Marie Paule Belle
Une chanteuse exceptionnelle que j'aime depuis tant d'années
SOS
Si quelqu'un a enregistré l'émission, il peut m'envoyer un mail
Je n'ai aucune Vidéo
Merci
Alain

Écrit par : Alain Pasquier | mercredi, 09 mai 2007

Les commentaires sont fermés.