vendredi, 14 octobre 2011
2011, REBELLE
Celles qui aiment elles, Solution radicale, Les Asphodèles, Dis, qu’est-ce qui m’arrive ?, Des vieux qui dansent, T’es mon Chaplin, Comme dans les films italiens, Hobbies de famille, Parfum d’ambre, Mystique ou érotique, Assez.
Textes de Dominique Valls. Sauf : Des vieux qui dansent de Françoise Mallet-Joris. Dis, qu’est-ce qui m’arrive ? et Hobbies de famille d’Isabelle Mayereau et Marie-Paule Belle. Comme dans les films italiens de Michel Grisolia. T’es mon Chaplin de Jean-Jacques Thibaud.
CD, Aka-Music, 2011025.
Le voici donc, ce disque tant attendu, produit par le public de Marie-Paule Belle, qui a acheté des parts, ce qui a conduit l’artiste à signer sept-cent quatre-vingt seize dédicaces avant l’envoi. Passons sur la pochette hideuse, souvenir des comics américains d’autrefois – heureusement, elle est cartonnée, on nous a épargné le boîtier de plastique –, sur le livret de douze pages illustrées de photographies minuscules et teintées, et voyons de plus près de quoi il s’agit.
Au nombre de six, les chansons de Dominique Valls sont les plus nombreuses. Ce sont elles qui ouvrent et ferment le disque : les trois premières, les trois dernières. Elles disent un univers féminin, intime, exigeant, insoumis, de l’homosexualité (Celles qui aiment elles, chanson très bien écrite, courageuse sans ostentation) aux femmes battues (Assez, chanson de protestation dont la Belle est coutumière), en passant par l’hymne coquin au godemiché (Les Asphodèles), le comique (Solution radicale, qui n’a pas grand intérêt), ce qui reste quand l’autre est parti et que tourne « un slow sur la platine » (Parfum d’ambre), le parallèle entre mysticisme et désir, au travers d’homophonies et d’une évocation d’amours saphiques (Mystique ou érotique).
Deux textes sont cosignés par Isabelle Mayereau et la Belle : Dis, qu’est-ce qui m’arrive ?, très évocateur de Barbara et Hobbies de famille, chanson comique dont on se serait passé.
Jean-Jacques Thibaud est l’auteur d’une seule chanson, T’es mon Chaplin, où une femme attend l’amour parti. On y entend des jeux de mots et des astuces appréciables : « Reviens t’es mon Chaplin / Mais t’es pas mon Charlot », ou encore : « Regretta Garbo ».
Restent les deux auteurs de prédilection de Marie-Paule Belle, ceux des origines, ceux de légende. Françoise Mallet-Joris a écrit une chanson, Des vieux qui dansent, où l’on trouve toujours cette inspiration familière : ceux qui vieillissent et le sentiment qui demeure. De Michel Grisolia, la Belle propose un texte posthume, Comme dans les films italiens, qui risque, malheureusement, de ne parler qu’à ceux – dont je suis – qui ont vu ces films et comprendront les allusions (les titres incorporés dans le texte) à une certaine période du grand cinéma italien.
La voix de la chanteuse est pure, inaltérée. Son émotion est identique à celle que nous avons toujours connue et cet album se révèle absolument fidèle à l’ensemble de son œuvre. Onze chansons, ce n’est pas beaucoup, à peine l’équivalent d’un (bref) 33-tours, mais cela vaut mieux qu’un CD qui serait artificiellement rempli, « bourré ». Car, au-delà de ses faiblesses, ce disque, et c’est une qualité constante de la Belle, demeure parfaitement authentique.
10:46 Publié dans Discographie | Lien permanent | Commentaires (10)
jeudi, 13 octobre 2011
LE NOUVEAU DISQUE
Le nouveau disque m’est parvenu aujourd’hui. Une note paraîtra lorsque j’aurai pu l’écouter...
17:23 Publié dans Propos | Lien permanent | Commentaires (1)